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Abbaye Notre-Dame de Cornemps

Abbaye de cornempsAbbaye de cornemps (218.13 Ko)

Historique :

"L'église de Notre-Dame de Cornemps a été édifiée dans des ruines, dont on n'a relevé qu'une seule partie.

L'ancienne Eglise, construite au XIème et XIIème siècles, longue et étroite, comprenait trois travées de nef, un faux transept et une abside, le tout formant une longueur de 35m.

Sa grandeur annoncerait le voisinage d'une population considérable et probablement la présence d'un couvent nombreux (Abbaye de Cornemps); la tradition n'en conserve qu'un souvenir confus.

Toujours est-il qu'on venait anciennement, le jour de la Saint Blaise, en grande dévotion à cette église.

Ce pèlerinage et sans doute les miracles qui y donnent lieu, semblent confirmer cette tradition; des religieux durent résider à Cornemps avant les guerres de Religion.

Les Protestants passèrent et repassèrent les armes à la main dans le pays; Notre-Dame de Cornemps n'échappa pas à leurs recherches et après la bataille de Coutras en 1587, elle fut ruinée par les bandes du Vicomte de Turenne et autres qui se ruèrent sur la contrée pour se rendre à Puynormand ou à Castillon.

Plus tard, on se contenta de fermer le faux transept dont les trois piles avaient subsisté, pour le raccorder au chevet qui était à peu près intact.

Le reste de l'Eglise fut laissé à l'état de ruines tapissées. 

C'est un très curieux édifice.

Comme il a été dit dans l'historique, toute la partie ouest de l'Eglise, sur une longueur de 15m est en ruines. Une partie du mur latéral nord et de la façade ouest est encore debout. Le mur sud a disparu.

Le mur nord est en maçonnerie assez grossière, mais par endroits les moellons qui le composent, sont disposés avec symétrie: on a choisi les plus plats et de l'épaisseur d'une brique pour en faire des cordons horizontaux disposés en feuilles de fougères ou arêtes de poissons.

A l’intérieur, ce mur est renforcé par un placage de trois arc en plein cintre, qui s'appuient sur des pilastres carrés, dont les chapiteaux portaient des festons, des anneaux enchaînés, etc ...

La porte en plein cintre de la façade ouest est encore en place au milieu des ruines. Ses voussures s'appuient sur des colonnes cylindriques aux chapiteaux ornés de festons.

Elle est flanquée de deux colonnes en forme de deux demi-cylindres creux. Au-dessus de son sommier, règne un corniche horizontale d'échiquiers qui sert de base à un pignon percé d'une ouverture en forme de croix.

La partie orientale de l'Eglise, la moins endommagée, a été séparée de la précédente par un mur de blocage; on a rebâti l'angle sud-ouest de l'avant choeur ou faux transept, et toute cette portion de l'Eglise a été rendue au culte .

Le plan de l'abside est assez original; elle se termine à l'Est par un contrefort percé d'une fenêtre; elle est demi-circulaire à l’intérieur, demi-octogonale à l'extérieur.

La voûte est en cul-de-four; elle s'appuie sur une corniche au-dessus de laquelle règne une arcature de sept arcs en plein cintre retombant sur des colonnes à demi-dégagées; un ancien et affreux badigeon jaune empêche d'étudier les motifs des chapiteaux historiés.

L’extérieur copieusement garni de lierre épais, laisse entrevoir des colonnes à pans coupés, des modillons de corniche grossièrement sculptés représentant des figures d'hommes ou des gueules d'animaux. Entre les corbeaux on voit des trous circulaires forcés comme dans le clocher et St. Georges de Montaigne, comme dans la corniche de St. Front de Périgueux, dont Félix de Verneilh a donné une gravure.

Le reste de l'Eglise d'après Brutails, n'aurait jamais été voûté.

On voit çà et là, dans le carrelage de l'avant-choeur, quelques carreaux vernissés, portant en creux des cercles avec des raies curvilignes, accompagnés de fleurs-de-lys."

Petit Palais et Cornemps église Notre Dame Modillons 1.JPG

Romanes ou Gothiques - l'architecture des églises :

(C. Delon - Les Paysans)

Les églises bâties du XIe au XIIe siècle sont dites « églises romanes », parce qu’elles ont conservées dans leur construction certaines formes des anciens édifices romaines. Leurs fenêtres, leurs voûtes sont arrondies en « plein ceintre », c’est-à-dire en demi-cercle tandis que les églises appelées « gothiques », construites depuis la fin du XIIe siècle jusqu’au XVIe, ont leurs pointures. Avant le XIIé siècle, les fenêtres des églises n’avaient pas de vitres.

L’architecture dite « gothique » commence vers la fin du XIIe siècle et continue en se transformant jusqu’au XVIe siècle. C’est un système complet de construction, original et ingénieux, qui n’a rien de Goths, très français au contraire, né au cœur même de la France. C’est l’œuvre des savants « maîtres maçons laïques (francs-maçons) qui ont bâti des beaux édifices du XIIe, du XIIIe, du XIVe siècle. L’architecture gothique succède à l’architecture romane, imitée des Romains, traditionnelle, monastique, appartenant aux moines, dont elle exprime les tendances et les idées. Les constructeurs des anciennes églises romanes étaient des « maçons mines », ou serviteurs des moines. Une église gothique se reconnaît à première vue à la forme aiguë des « arcs » qui terminent les portes, les fenêtres, soutiennent les voûtes, etc., arcs dits (improprement) « ogives ». Au XIIIe siècle, les « ménaux » des fenêtres forment des rosaces, à trois, quatre ou six « lobes », imitant la disposition des pétales d’une fleur ; au XVe, ils forment des compartiments courbes rappelant plutôt le contour des certaines feuilles.

 

Date de dernière mise à jour : 23/09/2018

 

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